19 Fév ASSEMBLEE SYNODALE CONTINENTALE EUROPEENNE. PRAGUE
Journées de la diversité et de l’accueil avec respect… combien d’enfants Dieu a, et tous sont invités à sa “tente” de rencontre, de communion, de participation pour la mission. Oui, c’est le but à ne pas oublier, et encore une fois selon les mots de Sainte Raphaëlle Marie, “que tous le connaissent et l’aiment”… dans mon cœur après cette expérience ecclésiale que le Seigneur m’a donnée, je me sens reconnaissante et envoyée. Il y a encore beaucoup à faire et la tente à laquelle nous sommes appelés à nous étendre, comporte de nombreux défis, surtout si après cette “écoute” on sent que beaucoup des murs qui ne nous permettent pas de nous déployer comme une “Église en mouvement” proviennent des peurs et des défenses qui nous précèdent au dialogue franc et à la recherche de la volonté de Dieu pour notre aujourd’hui.
Nous avons répété plusieurs fois dans notre prière quotidienne : aide-nous à étendre la tente ! ouvre-nous à la conversion personnelle et communautaire, donne-nous le don de la synodalité, qui nous encourage à marcher ensemble, dans l’unité qui ne s’oppose pas à la “diversité”, l’Europe est riche de nombreuses nuances, l’Europe est enracinée dans le Dieu qui demeure toujours, et transcende la sécularisation et sa propre “absence” de nos vies dans la pratique quotidienne…
Le partage dans un groupe multi-européen – italien, ukrainien, portugais, polonais… – m’a laissé avec beaucoup de questions, et un désir de savoir, de comprendre le dicton “se mettre à la place de l’autre, et puis “parler”… et cela m’accompagne surtout en ces jours de “relecture” et de “garder le meilleur”… pour mieux servir et aimer.
J’ai fait partie de la Délégation espagnole, en tant que représentante de la Vie Consacrée de l’Église en pèlerinage en Espagne, et en tant que membre de l’équipe synodale de la conférence épiscopale, qui au cours de ces mois a encouragé la réception du Document Continental, et stimulé dans nos possibilités tous les référents diocésains. Cela m’a également donné l’occasion de “connaître” de nombreuses réalités diocésaines, avec leurs joies et leurs difficultés, dans ce parcours synodal auquel le Pape François a appelé toute l’Église en octobre 21, à la “surprise” de beaucoup – comme ils l’ont dit – et de percevoir le besoin toujours plus grand de la complémentarité de toutes les vocations, de nous réapproprier notre dignité baptismale – quelle intuition importante a eu Sainte Raphaëlle quand elle a dit que le jour le plus important de sa vie était le jour de son baptême – à travers l’eau du baptême nous sommes configurés comme fils et filles, frères et sœurs ; la sève qui nous pousse à la coresponsabilité, et fait de nous des frères et des sœurs, dans la conviction que tous, hommes et femmes, nous sommes nécessaires à l’extension du Royaume, dans les différents ministères. Sans laisser de côté une résonance particulière dans la recherche et le discernement intrépide du rôle de la femme dans la vie ecclésiale, de nombreux diocèses ont accepté cette demande, qui a ensuite été également ratifiée à Prague. En plus de la nécessité de travailler sur la pastorale de la famille, et du grand défi de savoir comment entrer en contact avec les jeunes et avec eux pour continuer à construire l’église du troisième millénaire, où ils sont déjà un “présent” vivant.
Prague est aussi devenue une voix, celle de l’engagement à travailler pour la paix, pour les plus faibles, pour la maison commune,… parce qu’une Europe au goût d’Évangile ne peut pas être indifférente. La présence et la communication des délégations de l’Ukraine et de la Russie m’ont impressionné, ainsi que les différents représentants des Églises orientales, un monde très inconnu pour moi, qui m’a ouvert les yeux, comme un aveugle, bien qu’au début je ne voyais que des “images floues”… mais oui, pour percevoir la nécessité que nous avons de travailler pour un dialogue œcuménique et interconfessionnel plus engagé, pour l’unité de tous les chrétiens dans la “tente” de l’accueil et de l’inclusion, pour marcher ensemble et initier une nouvelle Pentecôte. Tant de défis, mais aussi tant d’Esprit répandu, le climat de prière et de discernement… nous conduisait et nous poussait à être touchés et à désirer que ses promesses se répètent dans cette Europe aimée et souffrante, appelée à être “mère et apôtre”. Et de demander la grâce de “l’aimer dans la richesse de sa diversité… et d’entrer dans la dynamique de communion, de participation et de mission qui constitue sa raison d’être” (Doc. conclusif Prague février 2023)… Devant toi Esprit Saint… !
MªJosé Tuñón, aci