Comme nous l’avons dit, à l’âge de 42 ans, Raphaëlle Marie est partie pour Rome, où elle allait vivre jusqu’à la fin de sa vie. Elle y est allée pour devenir la fondation de l’Institut, pour maintenir l’unité, rien de moins important que cela. Elle commence à vivre dans un recoin de Rome, où elle vibre au rythme de l’Institut, de l’Église, du monde…
Une vie cachée, limitée physiquement à quatre murs, bien que son cœur aille bien au-delà. Des années de souffrance, de dépossession… des années qui ont porté des fruits et des fruits en abondance. Sa fidélité, sa force sereine, sa foi… ont déplacé des montagnes dans l’espace et dans le temps.
Raphaëlle Marie a écouté jour après jour le Seigneur de la vie. Elle ne visait pas le triomphe, le succès ou la célébrité. Ces années n’ont pas été faciles. Elle ne savait pas combien de temps cela durerait… mais ce furent 32 années vécues au jour le jour, intensément.
Raphaëlle Marie ne pouvait pas / n’a pas pu mener d’apostolat ; elle s’est consacrée à consoler, motiver, encourager, redonner vie, comprendre, en maintenant la sérénité à tout prix. Elle regarde la vie et observe le monde, l’humanité souffrante, les événements historiques, la réalité concrète de chaque sœur, les problèmes et les joies de ses proches, tout s’inscrit dans son regard et passe dans son cœur.
L’une de ses dernières activités était la broderie, tant de points réfléchis et minutieux ! Elle a brodé sa vie. Elle a tissé tous les fils de son histoire avec une délicatesse et un soin infinis. Si nous cherchions les “passions” de Raphaëlle Marie, nous trouverions facilement, par exemple, son désir d’unité et sa lutte pour la paix. “Tous unis en tout comme les doigts de la main”. “Soyons des gens de paix et de fête”. Chaque fil a sa couleur et son épaisseur… ensemble et entrelacés, … quelle tapisserie pouvons-nous créer !! Mais il n’y a pas de couleur unique, pas de fil unique…